Soutien aux antifas portugais

Avec la tenue prochaine de l’hommage à Salazar qui doit se dérouler le 1er février, l’extrême droite se déchaine à l’encontre des antifas. Après Mamadou Ba, c’est Jonathan Ferreira Da Costa, porte-parole du Nucleo Antifascista de Braga qui a échappé à une tentative d’homicide perpétré par deux personnes dont l’une apparentée aux Hammerskins. Voir le communiqué du NAB.

Les vases communicants

La Mairie de Toulouse chouine, la Dépêche chouine. Dans un article du 25 janvier, le journal faisait un focus sur les horodateurs pétés à l’occasion des manifs depuis le mois de novembre 2018. Dans une introduction relatant les dégâts sur les bâtiments publics, les banques, les agences immobilières, les abribus, les commerces (ça mange pas de pain et tant pis si c’est pas vrai, ça donne l’occasion à la Mairie de leur filer un peu de blé), la Dépêche poursuit sa litanie sur le coût engendré par le passage de la marée jaune hebdomadaire en prenant toujours bien garde de chercher à comprendre les raisons pouvant amener à ces extrémités et les points communs qu’il pourrait y avoir entre les diverses institutions touchées (au hasard, la spéculation ?). Bref, le journal continue à bien faire attention à ne pas faire du journalisme et à rester le porte-parole des élites du secteur pendant que les Gilets jaunes y sont vus comme des fous furieux descendant des montagnes le week-end uniquement pour péter des trucs. Pour un article sur les violences policières, il faudra attendre un peu. Apparemment c’est pas encore à l’ordre du jour.

Le dos large des gilets jaunes

La semaine dernière on pouvait voir certaines vitrines de la rue des filatiers afficher une pancarte « commerces en danger (à vendre) ». La surprise passée, on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit d’une opération de communication destinée à attirer l’attention des gens sur la situation des commerces du centre ville bourgeois de Toulouse. Parfois ajouté à ce panneau, on a droit à un petit brûlot assez alarmiste de la situation en centre ville des commerces, soi-disant à l’article du dépôt de bilan et ce, bien évidemment, à cause des manifestations. La suite, vaut son pesant de cacahuètes. Il y est dit que les commerçants sont proches de la faillite, qu’ils ne jugent pas le mouvement des gilets jaunes (le sempiternel « on ne fait pas de politique »), mais en appellent à l’Etat pour restaurer l’ordre public (pas un mot des violences policières), ce qui est en soi un aveu.

Si on jette un oeil plus attentif, on se rend compte en plus que les commerçants demandent l’exonération des charges ainsi qu’un accompagnement d’aides individualisée. Preuve que, même soi-disant à l’agonie, les commerçants ne perdent pas le nord et nous ressortent leur vieille rengaine poujadiste. Bref, comment se servir du mouvement des GJ pour essayer de gratter quelques brouzoufs et profiter d’une situation pas si catastrophique que ça dans la mesure où, certaines boutiques (boutique de bd et alimentaires, notamment) ont refusé les panneaux en prétextant du fait que la situation n’était pas si mauvaise que ça, loin de là.

A l’initiative de ce truc, on retrouve Olivier Bouscatel, fils de René, dont vous trouverez un article très explicite sur IAATA. A noter que, le samedi de l’acte X, les pancartes avaient déjà été enlevées. Courageux mais pas téméraires les boutiquiers.

Cercle des Voisins du centre de rétention de Cornebarrieu

Communiqué de presse :

Ce mercredi 9 janvier 2019, un homme a été expulsé du centre de rétention de Cornebarrieu. Histoire banale ! me direz vous. Histoire qui mérite, en tous cas, qu’on revienne sur son déroulement car elle se renouvellera sûrement au cours de l’année qui commence.

Comment un homme, ayant une compagne française, qui ne cache pas son identité mais crie qu’il préfère mettre fin à sa vie ici plutôt que d’être torturé dans son pays d’origine, peut-il être expédié au 32ème jour de rétention ?

Avait-il épuisé toutes les ressources possibles pour être admis à rester sur le territoire français ?

L’État français a t-il contrevenu à la loi ?

Qui est responsable de cette expulsion ? Qui sera tenu pour responsable si les menaces de mort sont mises à exécution là-bas ?

Mais peut-être resterons simplement nous sans nouvelles de cet homme sans rien savoir d’autres que le jour et l’heure de son expulsion et nous oublierons.

Pour tenter de répondre à ces questions, il faut connaître la loi ou plutôt les lois de plus en plus dures qui régissent le Code d’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile( CESEDA).

L’État français n’a sans doute pas contrevenu à la loi qu’il a concoctée à l’image du peu qu’il accepte de donner aux demandeurs d’asile. Cet homme a demandé l’asile, les juges de l’OFPRA ne lui ont pas accordé. Il reçoit alors une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et est placé en rétention en vue de son expulsion.

 

Avait-il d’autres voies de recours ? Les a t-il utilisées ? OUI, il en avait. Et NON il n’a pas eu la possibilité de faire appel à la Cour Nationale du Droit d’Asile.

Placé en centre fermé, il a paniqué. Il a vu plusieurs juges de la juridiction de Toulouse qui ont tous ordonné la poursuite de sa rétention. Ce matin, un dernier espoir était permis avec son passage devant un autre juge en cour d’appel. Mais deux policiers sont venus le chercher dans sa cellule pour l’emmener à l’avion.

En effet, la loi propose mais l’État dispose ou autrement dit, l’appel n’est pas suspensif et l’Ordre peut être exécuté. Donc NON il n’a pas eu la possibilité d’utiliser ce recours devant un juge en cours d’appel.

Alors, qui est responsable de ce traitement inhumain et indigne ? La loi a été votée par les députés, elle est appliquée par les juges mais un juge en appel peut en s’appuyant sur le même texte de loi invalider la décision prise par un autre magistrat auparavant.

Les policiers sont là pour exécuter les ordres qu’ils reçoivent avec également plus ou moins d’humanité.

Les avions s’envolent avec des voyageurs consentants ou non, les pilotes le savent, l’acceptent mais peuvent refuser.

Tout un chacun doit savoir ce que l’État fait en leur nom. Des citoyens solidaires sont là pour observer, dénoncer ce qui leur paraît indigne. Ils le font savoir.

C’est ce que nous avons tenter de faire le 4 janvier dernier en alertant les médias par un communiqué de presse.

Il est malheureusement resté lettre morte. Aucun média n’a passé ce communiqué dans ses colonnes.

Alors comment s’étonner que ce 9 janvier 2019 au matin, un homme a été renvoyé à son destin dans son pays d’origine dans l’indifférence générale.

Mercredi 9 janvier 2019

contact@cercledesvoisins.org

Communiqué du SAF

Le syndicat des avocats de France (SAF) s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer les mesures liberticides dans les tuyaux du gouvernement. Il revient notamment sur sa gestion piteuse de la situation actuelle et surtout sur la tentative de remise en cause de la liberté d’expression qu’occasionnera l’adoption de cette loi.

Sivens. Affaire de la caravane.

Le verdict est tombé hier en début de soirée. Le maréchal des logis Vilamanya qui avait lancé la grenade de désencerclement dans une caravane à Sivens est condamné à 6 mois de prison avec sursis, 6 mois d’interdiction de port d’arme et 1000 euros d’amende. A titre comparatif, Boyan qui avait pété une caméra de surveillance le 22 décembre dernier a pris 3 mois ferme. Tirez les conclusions que vous voulez.

Suivi du procès sur IAATA.

Soutien à Rizvan le 9/01/2019.

PARU SUR le fb du Centresocialautogéré Crea

Mardi 8 janvier 12h30 dans la salle 2 du Tribunal Administratif
La décision tombe comme une injustice, comme d’habitude. Aucune prise en compte de la vie de Rizvan et de sa famille à Toulouse depuis 2015. La juge confirmera l’OQTF et l’IRTF des 3 personnes enfermé.e.s.

Mercredi 9 janvier, 9h30, audience en appel devant le JLD
Encore un espoir de sortir en contestant les conditions de son arrestation et de son audition sans traducteur devant la cour d’appel.

SOYONS NOMBREUX ET NOMBREUSES UNE NOUVELLE FOIS POUR SOUTENIR RIZVAN ET SES PROCHES A 9h30 LE 09.01.2019 A LA COUR D’APPEL DE TOULOUSE (ENTREE PALAIS DE JUSTICE)

Rizvan remercie du fond du coeur toutes les personnes présentes ce matin (sauf la juge et la flicaille!).

Force à lui, solidarité avec toutes les enfermé.es

Pétition contre l’hommage à Salazar

Le Frente Unitaria Antifascista (FUA) vient de lancer une pétition en ligne contre la célébration d’un hommage à Salazar (dictateur du Portugal de 1932 à 1968) qui se déroulera le 1er février 2019 à Lisbonne. La petite sauterie est organisée par le Novo Ordem Mondial, parti néo-nazi dont le leader Mario Machado est l’ancien chef des Hammerskins portugais, au passé judiciaire assez chargé (discrimination raciale, séquestration, possession illégale d’armes, agression et tentative d’extorsion). Le texte complet du FUA et la pétition sont visibles ici.

Bons réflexes # 2

Le Collectif Auto Média Etudiant (CAME) vient de publier une liste de précautions à observer pour les photographes et vidéastes. Même si vos clichés ou vos rushes partent d’un bon sentiment, ils peuvent devenir un instrument à charge faisant de vous un allié potentiel de la police.

Les enfants de la plaine

Réédition le 15 janvier prochain de la compil en hommage aux victimes du 5 novembre dernier. Les fonds seront reversés aux associations de soutien aux habitants de la Plaine, Noailles ainsi qu’à la Machine à coudre. Les commandes sont à effectuer chez Lollipop.