La plaine aka ZAD

A Marseille comme à Toulouse, l’offensive contre les quartiers populaires bat son plein. Cette fois-ci, c’est la place Jean-Jaurès aka la Plaine qui consitue la ZAD. Un projet de chantier va bloquer durant trois années les activités de cette place consistant en un marché libre quotidien, mais également celles des commerces entourant ce lieu. Les habitants ne sont pas contre la réfection mais celle-ci a eu lieu sans eux avec, à terme, le lancement d’un processus de gentrification qui va éjecter la plupart des gens vivant dans ce quartier populaire. Je sais pas trop ce qui s’est passé la veille. On y entend que la police est intervenue mais que le comité a réinvesti le secteur.

Aujourd’hui, une centaine de personnes est assemblée pour prendre la parole, revenir sur les événements, donner son avis sur le projet, sur les actions à mener. La place est entourée de blocs de béton la rendant inaccessible aux mémés et aux pépés. Il est envisagé de faire de l’obstruction ponctuelle comme la création de brèches. Certains sont optimistes, d’autres le sont moins mais tous sont convaincus de la nécessité de se rassembler, histoire de prouver que personne n’est seul et que rien n’est inéluctable. Chacun prend la parole qu’il souhaite. La mairie a beau jeu de dire que cela n’entraînera pas une gentrification du quartier, ce n’est pas elle qui gèrera la tendance et empêchera les proprios d’augmenter les loyers.

En attendant, Litovsk jouait ce soir-là pour recueillir un peu de blé aux trois interpellés zadistes qui vont devoir passer en jugement. Les flics étaient bizarrement absents et cela faisait du bien.