Communiqué du SAF

Le syndicat des avocats de France (SAF) s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer les mesures liberticides dans les tuyaux du gouvernement. Il revient notamment sur sa gestion piteuse de la situation actuelle et surtout sur la tentative de remise en cause de la liberté d’expression qu’occasionnera l’adoption de cette loi.

Sivens. Affaire de la caravane.

Le verdict est tombé hier en début de soirée. Le maréchal des logis Vilamanya qui avait lancé la grenade de désencerclement dans une caravane à Sivens est condamné à 6 mois de prison avec sursis, 6 mois d’interdiction de port d’arme et 1000 euros d’amende. A titre comparatif, Boyan qui avait pété une caméra de surveillance le 22 décembre dernier a pris 3 mois ferme. Tirez les conclusions que vous voulez.

Suivi du procès sur IAATA.

Bons réflexes # 2

Le Collectif Auto Média Etudiant (CAME) vient de publier une liste de précautions à observer pour les photographes et vidéastes. Même si vos clichés ou vos rushes partent d’un bon sentiment, ils peuvent devenir un instrument à charge faisant de vous un allié potentiel de la police.

Ce qu’on n’attendait plus # 8

Il était prévu que l’acte I des Gilets Jaunes 2019 serait vénère. Il l’a été. Parti du square De Gaulle vers 13.30, les deux premières heures on été l’occasion pour le cortège d’une petite balade dans la vieille ville, sous l’escorte d’une dizaine de flics. Direction ensuite Wilson et Victor-Hugo, pour ensuite remonter vers le Cap via Rivals et Remusat. Un premier arrêt permet d’évaluer l’ampleur de la manif. Apparemment, le Ministère de l’Intérieur est toujours dans le déni puisque la préfecture annonce un chiffre de 2000 manifestants. Le cortège repart dans les petites rues pour un autre petit tour. Les grosses enseignes ont baissé leur rideau (Primark, bien sûr, les Galeries Lafayette et Monoprix). Peu de flics en vue, exceptés quelques baqueux qui font le pet à l’entrée de certaines rues. Le gros de la troupe s’est massé le long du boulevard Carnot pendant que le camion à eau est resté à Esquirol.

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Ce qu’on n’attendait plus # 7

Un bon mois que cela dure. Ce n’est peut-être pas l’insurrection dont tout le monde rêvait mais, dans tous les cas, ça aura permis pas mal de choses : parler avec des gens qu’on n’a pas l’habitude de côtoyer dans les manifs, permis qu’ils se rendent également compte du traitement qu’en fait habituellement la presse, permis que le regard de certaines personnes change à l’égard des luttes et la manière pour les aborder.

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Ce qu’on n’attendait plus # 6

Fallait pas être en retard à Arnaud Ben’s. Plus un chat lorsqu’on arrive mais les premiers échos de la journée font froid dans le dos. Une dispersion sans coup de semonce et un gazage sans qu’un.e seul.e manifestant.e n’ait eu le temps d’élever la voix et alors que tout était calme. La répression se durcit si tant est qu’elle peut l’être davantage. Un tir de flash-ball a attrapé le mollet d’une gamine. Le gros de la troupe emprunte le boulevard d’Arcole jusqu’au croisement de la rue de Saint-Bernard. Tout le monde s’amasse et bloque la rue par laquelle arrive un flot continu de gilets jaunes bien véners. Une fois le nombre assez important, direction Compans. Devant le centre Baudis, la BAC commence à allumer tout le monde à coups de flashballs et de lacrymos, coupant le cortège en trois, un restant sur le boulevard d’Arcole, un autre qui a emprunté le boulevard Duportal quand l’autre se barre sous l’arche du centre pour se protéger des gaz qui n’épargnent personne. Les gens font leur possible pour s’extirper de la nasse et parviennent à se rassembler une autre fois à Arnaud Ben’s avant de s’égailler par les rues du centre-ville. La répression continue du côté de Brienne et certains ont commencé à monter des barricades pour se protéger des flics.

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Benoît est sorti du coma

D’après Actu.fr, Benoît, gilet jaune touché par un tir de flash-ball à Toulouse le 1er décembre dernier, est sorti du coma. Ses avocates ont demandé l’interdiction des armes LBD (lanceur de balle de défense) en attendant que l’IGPN livre ses conclusions. On risque de les attendre longtemps.

Pot commun

Stéphane Trouille, de l’équipe Adhoc, a été arrêté le 8 décembre dernier lors des manifs GN et pour le climat. Il restera en prison à Valence jusqu’au 26 décembre. Une caisse de soutien pour les frais à venir est en place. On peut lui adresser des petits mots d’encouragements et de soutien à cette adresse : Stéphane Trouille / Centre pénitencier de Valence / Chemin Joseph Astier / 26000 Valence.

Ce qu’on n’attendait plus # 4 – bilan partiel

On aura mis le temps à se décider mais, désormais, c’est fait. Presque tout le monde est entré dans la danse et une partie de la mauvaise graine a pris la porte, contrainte et forcée. Les dernières semaines qui viennent de s’écouler ont montré une détermination sans faille face à un gouvernement décidé à faire la sourde oreille aux revendications des gens en colère. Tout le monde semble avoir pris conscience que la lutte ne passe plus par les urnes, outil de reproduction des élites, mais par la rue. A la violence des forces de répression a répondu la détermination du peuple, bien décidé à ne pas prêter le flanc à toutes les agressions gratuites subies, conséquence d’une répression disproportionnée digne des plus grandes dictatures : tabassage, tirs de flash-ball, usage incroyable des lacrymos, canon à eau, délestage de toutes les protections, comparutions immédiates en cascade. Ces derniers temps, l’imagination de l’Etat a été sans borne lorsqu’il s’est agi de museler la liberté de s’exprimer.

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