Pendant ce temps, au CRA de Cornebarrieu…

Dans la nuit du 12 au 13 janvier dernier, une jeune fille a été libérée du Centre de Rétention Administrative de Cornebarrieu. Résidant à Limoges, elle a été arrêtée un peu plus tôt alors qu’elle allait déclarer la perte de son passeport au commissariat. Placée en garde à vue, elle a été transférée au CRA de Cornebarrieu, à 400 bornes de son lieu de vie pour préparer une expulsion dans son pays d’origine que, pourtant, elle n’a jamais vu. Le juge des libertés, une fois n’est pas coutume, a estimé cette arrestation illégale et demandé la libération de la jeune fille.


La loi prévoyant qu’à sa libération la personne doit se tenir 10 heures durant à la disposition de la justice, laps de temps permettant au procureur de la République de faire appel ou pas de la décision, ce dernier a, malgré tout, la possibilité d’écourter l’attente et, dans ce cas, aurait pu demander à la police de relacher immédiatement la jeune fille. Sauf qu’il ne l’a pas fait. Résultat, après une libération théorique à 16.00, elle n’est finalement sortie du centre de rétention qu’à 2.00 du matin, sans aucun moyen de transport pour repartir chez elle, en pleine nuit. La justice, encore une fois, fait la démonstration de son absence d’humanité, appliquant des lois iniques qui vont chercher leur origine dans les régimes les plus totalitaires qu’ils soient.

Voir l’article du Cercle des voisins du CRA de Cornebarrieu.